Le 25 novembre est la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Cette année, ...
une centaine de femmes ont été tuées en Italie et des millions d'autres victimes ont été recensées dans le monde. Le Conseil de l'Europe a approuvé la Convention d'Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique, qui a initié des changements législatifs notables pour mettre fin à de trop nombreuses tragédies répétées.
La date du 25 novembre a été choisie en mémoire de l'assassinat brutal des sœurs Patria Mercedes, María Argentina Minerva et Antonia María Teresa Mirabal, qui avec la quatrième sœur, Bélgica Adela, s'est opposée à la dictature de Rafael Leónidas Trujillo en République dominicaine. Le 25 novembre 1960, elles allaient rendre visite à leurs maris en prison : leur voiture fut interceptée et les femmes furent emmenées dans une plantation de canne à sucre et battues à mort. Leurs corps ont été replacés dans la voiture qui a été conduite du haut d'une falaise pour simuler un accident. En souvenir de cet épisode, l'Assemblée générale des Nations Unies, par sa résolution numéro 54/134 du 17 décembre 1999, a désigné la date du 25 novembre comme Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.
L'Italie a signé la Convention d'Istanbul le 27 septembre 2012 et le Parlement a autorisé la ratification par la loi 77/2013. La première adhésion de l'Italie au document contre le féminicide lancé par le Conseil de l'Europe a eu lieu le jour des funérailles de Fabiana Luzzi, la jeune fille de seize ans poignardée par son petit ami, qui a ensuite récupéré un bidon d'essence et y a mis le feu. Une violence déconcertante, malgré le très jeune âge du tueur, qui s'ajoute à une longue série de drames quotidiens. Une chaîne qui ne peut être brisée et qui nécessite des interventions éducatives décisives, dès l’école.
La Convention d'Istanbul vise à combattre toutes les formes de violence physique et psychologique à l'égard des femmes, du viol au harcèlement criminel, des mariages forcés aux mutilations génitales, avec un engagement à tous les niveaux en faveur de la prévention et de l'élimination de toutes les formes de discrimination et de la promotion de « mesures concrètes l'égalité entre les sexes, renforçant l'autonomie et l'autodétermination des femmes ». Le Traité vise également à préparer « un cadre global de politiques et de mesures de protection et d'assistance pour toutes les victimes de violences à l'égard des femmes et de violences domestiques ». Les pays signataires de la Convention entendent adopter « les mesures législatives et autres nécessaires pour promouvoir et protéger le droit de tous les individus, et en particulier des femmes, de vivre sans violence, tant dans la vie publique que privée », et « condamner toutes les formes de violence et la discrimination à l'égard des femmes », en adoptant les mesures législatives et autres nécessaires pour la prévenir, en insérant le principe de l'égalité des sexes dans la Constitution et dans d'autres systèmes juridiques, en garantissant l'application effective de ce principe, en prévoyant des sanctions, en abrogeant les lois et les pratiques discriminatoires à l’égard des femmes. La violence contre les femmes est une violence contre l’humanité et touche tout le monde, pas seulement les femmes. (Felice d'Adamo)